IEF : toujours dans la course face aux dogmes et aux cases
oui, j’avais décidé de ne plus parler de choses privées ici
oui, j’avais décidé de ne plus prêter le flanc aux attaques et aux
jugements faciles
oui, je suis un être humain qui se donne le droit de changer d’avis
aujourd’hui, second contrôle pédagogique pour deux de mes 5 enfants en IEF.
j’en avais parlé lors du premier contrôle, l’ambiance est différente depuis
cette année : plus de cases à cocher, plus d’insistance dans les demandes
et moins de dialogue.
mais, Mais, ça c’est bien passé et nous avons l’autorisation de garder nos enfants en IEF pour l’année prochaine !
lors du premier contrôle, deux de mes enfants n’avaient pas remplit les bonnes cases. entendez par là que les exigences de l’éducation nationale ont évolué cette année et que les contrôles se font avec plus de pression.
nous aurions du recevoir le premier rapport avec les indications et les améliorations attendues… mais il semblerait que les services de l’académie de Montpellier soient un peu débordés… bref … pas de rapport, pas de nouvelles hormis cette lettre nous indiquant la date et l’heure du second contrôle.
malgré le manque de retour et de suivi, nous avons bien travaillé cette année
(comme les 7 dernières) et le contrôle a été plus que satisfaisant, à la
surprise évidente des inspecteurs venus nous visiter.
car oui, il est de coutume que le second contrôle marque la fin de
l’instruction en famille et le retour à l’école pour les enfants. mais les
progrès réalisés par les petits ont largement convaincus l’inspecteur
d’académie et l’institutrice. “En tout cas, ça fait plaisir de procéder à
une seconde visite comme celle-là !” ai-je même entendu en fin de matinée.
ouh le vendu !!
que nenni ! nous ne pratiquons pas l’IEF contre l’éducation nationale.
l’éducation nationale nous a donnée l’opportunité de réaliser un de nos
projet : pratiquer l’IEF pour nos enfants… certes, la dite opportunité
a été le comportement détestable et totalement non-professionnel de
l’institutrice de notre fils. mais nous ne portons aucune rancune envers
l’institution ou les membres de l’éducation nationale. ils vivent comme
nous, sous le joug d’un ministère que l’on dit complètement déconnecté
mais que je crois, au contraire, intimement connecté à un projet qui
devient flagrant : transformer nos enfants en consommateurs alors que
la mission de l’éducation nationale était de former des esprits libres
et capables de décider par eux-mêmes… beau projet … quelle chute !
heureusement qu’il reste des enseignant·e·s qui conservent la foi. mais je ne sais pas trop comment ils font.
malgré ce constat, je vous avoue retrouver un peu d’espoir pour
les années à venir.
certes, le gouvernement actuel veut mettre fin à l’IEF pour de mauvaises
raisons, mais des dérogations sont prévues, pour différents motifs, dont
celui de “l’intérêt de l’enfant”.
il me paraît donc vraisemblable d’imaginer monter un dossier sérieux,
reprenant les rapports des 8 dernières années, en montrant que l’instruction
délivrée au sein de notre famille a toujours été dans “l’intérêt de
l’enfant”, ceci étant certifié par les-dits rapports, rédigés pas les
inspecteurs de l’éducation nationale.
Qui mieux que leurs propres agents, ayant effectués les visites à domicile chaque année, pourraient juger de l’intérêt porté à nos enfants au sein de notre famille ? Quelles meilleures références pourrais-je présenter pour convaincre l’éducation nationale de nous laisser continuer l’IEF ?
j’espère …
quel que soit l’avenir … voici nos vacances en famille qui commencent,
tout plein de trucs de prévus pour cet été et on compte bien en profiter !
une rentrée en IEF pour septembre avec toute la tribu… je vais avoir un
planning chargé : 5 enfants, 5 niveaux … je vais certainement faire des
classes en demi-groupe… une vraie vie de prof! je vais finir par ouvrir
une école privée gratuite :D
je vous souhaite un bon été !
bientôt la nouvelle Debian, les nouveaux cahiers, la nouvelle nakeDeb …
de quoi occuper les quelques soirées de canicule pendant lesquelles je
ne pourrais dormir (insomnies, quand tu nous tiens…)
++
arp
erratum : en fait j’avais bien reçu les rapports en mars… j’avais zappé, mea culpa.