positions
quelle position choisir ? …
quand toutes celles proposées sont inconfortables…
quelle attitude adopter ? …
quand toutes celles présentées sont par trop binaires…
le silence est-il de l’indifférence ou du respect ?
la colère est-elle légitime ou simple reflet d’un mouvance contemporaine ?
devant toutes ces réactions, ces avis, ces colères et ces scandales …
faut-il réellement choisir une position ?
on en parle …
mon fils en ief (instruction en famille) depuis le CE2 passe son brevet
des collèges cette année. donc épreuve de français, donc sujet de
rédaction et autres joyeusetés.
c’est le moment ou l’on apprend le principe “thèse/antithèse/synthèse”,
principe fondamental pour l’utilisation du libre-arbitre et du libre
choix de conscience.
doit-on obligatoirement expérimenter quelque chose pour avoir une
opinion dessus ?
je dirais non par réflexe, par arrogance intellectuelle certainement…
car … alors que j’écris ces mots, je dois admettre que je n’ai aucun
avis sur l’accouchement par exemple… bah oui .. moi homme rien savoir
à ce sujet :P
mais alors dois-je m’exclure automatiquement de toute conversation ou
réflexion à propos des femmes (car je suis un homme), des enfants
(car je suis un adulte), des retraités (car je n’ai que 46 ans),
des travailleurs (car je suis demandeur d’emploi), …
… ça nous fait un sacré paquet de trucs à propos desquels je ne
suis pas légitime
pas mal de sujets sur lesquels je ne devrais pas m’exprimer.
mais alors comment faire ?
se souvenir de son année de 3° et de ce fameux principe
“thèse/antithèse/synthèse” et l’appliquer très scolairement aux
sujets en question.
puis y appliquer le principe élémentaire d’empathie qui permettra de ne pas réfléchir de façon trop mécanique (le défaut du principe sus-nommé).
oki, c’est joli la théorie, comme d’hab’, mais ça donne quoi concrètement ?
et c’est là que le bas blesse… car dans notre belle démocratie empreinte
de la liberté d’expression, on devrait pouvoir choisir n’importe quelle
position.... mais celle que personne ne comprend, c’est celle de l’abstinent,
celui ou celle qui a certainement un avis mais ne souhaite pas le partager
(droit inaliénable s’il en est).
le silence est quasiment toujours interprété comme de l’indifférence ou
pire, comme une caution.
voici donc l’humain moderne dans une position inconfortable, obligatoire, connue et exempte de réel choix. car le choix devrait comporter un “je ne sais pas encore” ou “il faut que j’y réfléchisse”… mais non, les scandales qui éclaboussent notre société demandent, exigent un avis, une réaction, une position.
action – réaction … quand sortirons-nous enfin de ce cycle perpétuellement
voué à l’échec ?
quand accepterons-nous la paix proposée ? la discussion, le dialogue ?
si le scandale est violent, doit-on réagir violemment ?
n’est-ce pas la solution évidemment vaine ?
l’énergie dépensée à l’invective serait tellement plus puissante si elle s’orientait vers la compréhension, l’acceptation et enfin, le pardon…
… et voilà … plus de deux ans sans écrire, et je me retrouve à rêver comme avant…
ils n’ont donc pas réussi à changer mon anarchie optimiste … cool de
s’apercevoir que je reste un grand naïf çadépendiste.
ça fait plaisir de reprendre le clavier
j’espère que la suite vous plaira autant que le début m’enthousiasme ;)
++
arp