at[h]ome

nous sommes tous différents, c'est notre point commun...

anar optimiste

anar optimiste

je suis anarchiste optimiste
mais pourquoi optimiste en fait ? car ça n’a pas toujours été le cas…

pour une raison évidente : le bien gagne toujours au final, même si c’est le bordel

pas évident ?
on en parle.

je pars déjà du principe – partial il est vrai – que la vie (dans le sens du vivant), c’est bien.
donc si le mal pouvait gagner, la vie aurait disparue depuis longtemps…
il y a eu un paquet d’occasions de rayer la vie de la planète, et pourtant, comme dirait l’autre, “la vie trouve toujours un chemin” :P
ensuite je pose que la nature, c’est ni bien ni mal. c’est comme c’est, ça évolue, aucune volonté particulière de conquête, de manipulation, simplement une adaptation permanente et une symbiose évidente (les différents phénomènes de régulations en sont l’exemple parfait).
pour finir, je dirais que l’humain, qui peut volontairement décider d’œuvrer pour le bien ou le mal, est en phase d’apprentissage. et même si comme le dit Yoda, “plus facile, plus rapide, plus séduisant est le côté obscur”, il ne tient pas 12 rounds face à la Force !

ne croyez pas que je sois optimiste à cause de Star Wars, je ne suis ni désinvolte, ni inconscient : j’ai simplement acquit la conviction (mais ce n’est que la mienne) qu’une sorte de logique mène cet univers, que peu de choses sont surprenantes selon l’angle de vue utilisé, et que vu la probabilité de la possibilité de la naissance de la vie telle qu’on la connaît, il semblerait qu’un “truc” ai agit, autre que le hasard.
en revanche, je ne crois pas à un plan pour l’univers, au destin inéluctable ou ce genre de choses : je suis plus enclin à me tourner vers le karma, sans toutefois adhérer à la totalité de ces concepts philosophiques. (j’aime pas trop le côté je me détache de tout pour éviter de souffrir… même si c’est tentant parfois.)

bref, revenons à la grande bataille du bien contre le mal, et à ce sentiment qu’en ce moment, dans nos sociétés, le mal l’emporte.
cette impression ne viendrait-elle pas simplement du fait que le mal soit plus bruyant ? le gars heureux, il est paisible, tranquille, il va pas le gueuler tous les jours à la face du monde. en revanche, celui qui a peur, le malheureux, le frustré, le déçu, il va pas se gêner ! ça vous paraît pas évident ?

vous voyez le genre ?
là on parle d’un individu. mais qu’en est-il des peuples, des civilisations ?
les peuples en paix ne font pas de bruit, ne se lancent pas dans la conquête. car en partant faire la guerre, quel désir assouvit-on ? le pouvoir ? la gloire ? le sang ? quelle motivation… la domination ? la peur de l’autre ? en tout cas, c’est assez rarement pour amener l’amour et la joie. oui, l’histoire est parsemée de coups d’état, de trahisons, mais personne ne nous apprend à l’école comment certains peuples vivaient en paix, en osmose avec la nature, en harmonie avec le vivant. on nous parle de conquêtes, des grands navigateurs, des rois, des guerres et des colonies et j’en passe. comme si l’humain ne savait faire que ça.
alors vous allez me dire que la guerre existe depuis le début de l’humanité. oui, il est vrai que le mal existe depuis le commencement de l’histoire, mais cela ne veut pas dire que tous les peuples font la guerre… il y en a au moins la moitié qui ne font que se défendre :)

parlons un peu des armes utilisées : tout au long de notre histoire, l’ingéniosité des humains a permit le développement de l’agriculture, de l’écriture, des sciences, de la médecine, mais aussi de l’armement et de tous les moyens d’ôter la vie. ces armes ont permit d’asservir et tuer un paquet de gens. les vilains étaient en fête, le mal comptait les morts dans les deux camps…
comment ces humains ingénieux ont-ils pu fabriquer de telles choses ? les armes de chasse, ok, mais un fléau d’armes, pour chasser ou pêcher, c’est moyen quand même. il faut vraiment vouloir tuer son semblable. il faut donc que ces gens (ceux qui ont conçu, mais aussi ceux qui ont fabriqué et enfin ceux qui ont utilisé) soient dans un tel état d’esprit qu’ils acceptent de participer d’une manière ou d’une autre à l’extermination d’un humain… ils confondent “avoir la capacité de” avec “avoir le droit de” : c’est mal.
heureusement pour tout le monde, la course à l’armement qui a fait tant de morts, est arrivé à un plafond nucléaire/biologique vital, qu’aucun grand vilain ne franchira car cela signifierait le fin de sa vie (oui, c’est assez ironique de voir à quel point les vilains protègent leurs vies). il nous reste donc en guerre : quelques foyers de conflits “à l’ancienne”, avec machette et lance-pierre (dans les pays maintenu dans cet état par l’occident), les autres finiront avec la fin des ressources fossiles, ne restera que le corps-à-corps entre humains.

mais le système dominant est passé à une autre forme de conquête : celle des esprits. la religion avait déjà bien amorcé le truc, mais la finance fait encore mieux : elle promet le paradis sur terre, grâce au capitalisme “libéral” (l’ont vraiment bien choisi ce mot là…)
cette nouvelle arme de masse d’extermination des cerveaux utilise des moyens modernes et sophistiqués, les médias. mais là aussi, leurs armes sont arrivées à leur maximum de potentiel : internet. et cet univers nous appartient aussi ! (nous, les gentils) ce qui fait que la propagande d’état, si puissante auparavant, se trouve confronté à une chose toute nouvelle : l’information, la vérité. même si elle traîne au milieu d’une masse informe de conneries (oui c’est mignon les chatons, mais ça fait pas avancer le monde…), elle est accessible. l’information circule de plus en plus et de mieux en mieux, la plupart des gens ne font plus confiance aux médias généralistes et aux grands groupes d’information. les citoyens se méfient de leurs gouvernants. la dernière tentative (la dernière loi sur le renseignement) de contrôle montre bien qu’ils ne savent plus quoi faire.
même si peu de réactions se font sentir publiquement (les gentils font pas de bruit), l’arme ultime de contrôle des masses va revenir à ses utilisateurs au final : rien ne pourra l’empêcher (à part la fin totale des communications bien sûr) car nous avons déjà les outils pour le faire.

enfin, je vous parlerais des enfants. car oui, mon optimisme passe par cet espoir fou que nos mômes feront mieux que nous dans l’ensemble, et que donc, l’humanité aussi fera de son mieux.
pourquoi feraient-ils mieux que nous ? car les enfants ont une notion innée de la justice : lorsqu’un petit enfant voit quelque chose, il le veut. pas parce qu’il désire ardemment tout posséder (on voit avec quelle rapidité ils se désintéresse du jouet préféré de la veille) mais simplement parce que si lui il l’a, pourquoi pas moi ?
bien sûr, cette situation engendre parfois des conflits et c’est à ce moment que l’éducation au partage doit faire son œuvre. oui, le système individualiste ne fait qu’accentuer l’avidité de nos bambins, mais si les parents ont déjà une tendance à ne pas sacraliser la possession, la progression vers la justice réelle (le monde est à tout le monde de la même façon) est visible sur une génération.
et alors on assiste, en lieu et place du fameux (et soi-disant inévitable) conflit de génération, à une évolution partagée des avancées de l’humain : le bien gagne du terrain.

l’optimisme peut être un trait de caractère, mais je ne crois pas qu’il soit innée : il vient de notre éducation et/ou de notre réflexion. j’ai choisi l’optimisme comme sens de pensée pour les raisons évoquées dans ce post, mais aussi car il y a 13 ans maintenant, j’écrivais mon testament sur un bout de papier, bien décidé à régler mes comptes avec le monde et à en finir…
et pourtant, vous lisez ces lignes…

++

arp

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