le jeu des différences
féminisme, sexisme, machisme… comme la plupart des *ismes, ils déchaînent
les passions et ne montrent pas notre meilleur côté.
loin des dogmes et autres règles sociales, un simple témoignage d’un homme
qui vit avec une femme, en espérant éviter les généralités car oui, parfois,
sont trop lourds ces cons de mecs…
article écrit en totale collaboration avec ma douce
en préambule, je tiens à présenter mes excuses à la gente féminine pour les règles machistes de conjugaison et de syntaxe qui vont être employées dans cet article.
j’ai dit témoignage ? en avant.
la base. je suis un homme hétérosexuel et j’aime une femme, coup de bol, avec laquelle je vis et qui nous a donné 4 beaux enfants le sujet de nos places respectives a été abordé très vite entre nous : les rôles qui nous avaient été assignés et ce qu’on nous avait dit de l’autre, ne correspondaient pas à ce que nous avions devant les yeux : il fallait qu’on en parle. et au lieu de partir de ces étiquettes, nous sommes partis de rien … comprenez que nous nous sommes interrogés sur notre état, pas notre rôle ou notre position.
ni ma femme ni moi ne sommes rattachés à un quelconque culte, ce qui retire déjà la “place” donnée à chacun par les religions du Livre.
je comprends qu’il soit délicat de vivre sa foi et de traiter sa femme d’égal(e)
à égal quand on constate une si grande misogynie dans les textes religieux
(écrits par des hommes) : la femme est souvent représentée comme impure,
tentatrice, mère de tous les maux… et les rares passage “positifs” sont noyés
sous les coutumes et les traditions machistes et archaïques.
troublant de voir Mère Nature remplacée par un dieu à l’image de l’homme qui
a oublié que la femme est mère du monde… et certains y vouent un culte qui
dicte leur conduite. vraiment étonnant pour des êtres doués d’intelligence…
il existe tellement d’autres façons d’exprimer sa foi qu’en associant un genre
à une condition particulière.
ni ma femme ni moi ne sommes salariés, ce qui veut dire que nul dans le couple ne peut se targuer de subvenir aux besoins de la famille.
l’argument du salaire est omniprésent dans la séparation homme/femme et dans le
même temps, la différence de traitement salarial entre hommes et femmes est
une injustice à laquelle tout le monde s’est habitué, alors qu’elle est tout
simplement anti-constitutionnelle et contre les droits de l’homme. pourtant,
les femmes continuent de travailler “à ce prix”… tout en devant assumer le
“rôle” de femme (fragile/séductrice/maternelle/forte/amante…).
certaines femmes (rebelles) rejoignent certains hommes (ambitieux) dans le
concept du capitalisme libéral, et ne se voient plus comme des femmes ou des
hommes, mais comme des cadres, des traders, des patrons, bref… des fonctions
(vive l’égalité) alors que nous sommes bien plus que cela : nous sommes des
femmes et des hommes.
ni ma femme ni moi ne sommes allergiques, malades ou handicapés, donc nous sommes physiquement aptes à effectuer toute tâche à la maison.
l’argument des capacités physiques est souvent avancé pour différencier les femmes des hommes, et oui, en moyenne, un homme développe plus de puissance physique qu’une femme. mais pour ce qui est de la vie de tous les jours, je veux dire hors culturisme et concours de bite, ça sert à quoi de soulever un quintal ? ça sert à quoi de gagner au bras de fer (à part une tournée au bar) ? je ne parlerais même pas des soi-disant pré-dispositions masculines ou féminines pour la cuisine ou la mécanique…
donc pour faire le mini bilan : je suis un homme, ma femme est une femme et
nous évoluons sans aucune place pré-déterminée.
pourtant, nous sommes différents, nous réagissons différemment… et c’est
là que les généralités arrivent… avec la routine du quotidien.
le classique…
oui, il arrive à ma femme d’être de mauvaise humeur sans raison particulière,
et c’est assez récurrent… mais moi aussi il m’arrive d’être de mauvaise humeur
sans raison particulière ! est-ce-que ça dépend du genre ? la mauvaise humeur
est-elle sexuée ? non… ça nous arrive à tous les deux. la seule différence,
c’est qu’avec ma femme, je peux prévoir. elle non et c’est assez injuste pour
elle quand on y pense en fait… elle voit pas venir le truc…
le reste…
oui, il m’arrive d’en avoir marre de faire la vaisselle alors ma femme s’en
charge. et oui, il lui arrive d’en avoir marre du repassage, alors je m’en
charge. oui, il m’arrive d’en avoir marre d’étendre le linge, alors ma femme
s’en occupe. oui, il lui arrive d’en avoir marre de sortir le chien, alors je
m’en occupe. bref, je vais pas vous faire la time-line de notre quotidien,
mais avec nos places indéterminées, chacun fait ses trucs, prend ses petites
habitudes et oui, parfois, on en a marre. du coup, l’autre prend le relais le
temps que ça passe… est-ce-que ça dépend du genre ? le raz-le-bol est-il sexué ?
non… ça nous arrive à tous les deux.
nous sommes arrivés à la conclusion que le genre n’est pas la meilleure façon de nous différencier. lorsque je fais un truc différent, ce n’est pas parce que je suis un homme, mais parce que je suis moi. et il se trouve que je suis un homme. mais cet état ne dicte pas mon attitude
fin du témoignage ?
bah oui… comme d’hab’, j’ai pas La solution pour réguler les relations hommes/femmes,
car elle n’existe pas. je sais simplement qu’à la seconde où tu réfléchis avec une
séparation homme/femme en tête, tu te plantes. des tas de choses différencient
les êtres humains, le genre n’est vraiment pas la plus pertinente.
négation des genres ?
au contraire, je le redis, même si c’est très con : je suis un homme et ma femme
est une femme. pas avant tout, mais c’est un fait établit alors pourquoi le nier ?
en revanche, cette variance morphologique est si anecdotique comparé à tout ce qui
nous différencie et nous enrichit l’un l’autre, qu’elle ne sert jamais de base de
réflexion ou de conflit… on a bien d’autres raisons de se chamailler, et d’autres
thèmes à aborder
nous sommes tous différents, c’est notre point commun
epilogue
pour être honnête, je me demande maintenant pourquoi ce débat existe ? encore une
façon de diviser une communauté d’êtres humains ? toutes ces règles et ces
convenances héritées du fond des âges, édictées par les “puissants”… je ne
parle pas d’une conspiration machiste à l’échelle planétaire depuis la nuit des
temps, je dis juste que ces gros cons de mecs ont bien profité de leurs capacités
pour assouvir leur désirs de possession et de pouvoir. un peu normal qu’on se
prenne un retour de bâton, un peu normal que ce soit le bordel maintenant pour
trouver sa place en tant qu’humain…
… alors oui, je prône l’écoute, le dialogue et la recherche de compréhension.
et voilà … encore un édito bien fouillis
++
arp