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la solitude du gnu

la solitude du gnu

depuis mes débuts en informatique, j’ai toujours pu communiquer IRL avec des g33ks. la chance d’avoir le dyp pas loin…
la vie étant ce qu’elle est, depuis quelques semaines, je me retrouve seul face à mon ordi… plus de potes voisins pour discuter en vrai à propos d’informatique. fini les apéros-g33ks et les soirées à refaire le code…

je connais maintenant la solitude du gnu, ne pouvant trouver refuge que sur les chan IRC, les salons Jabber et les réseaux sociaux.

les réseaux sociaux, c’est pas mon truc. le temps nécessaire à partager humainement au milieu des trolls et des démonstrations d’ego ne me permet pas de profiter pleinement de ces outils. je ne suis pas formaté pour vivre ce genre de rapports humains. j’y ai cependant rencontré des gens passionnants et/ou passionnés :)
les chan IRC et Jabber sont plus traditionnellement réservés au support, mais permettent d’échanger en privé très facilement, ce qui semble être une excellente solution de communication.
c’est donc dans cette direction que mes efforts d’échanges virtuels se sont dirigés et je me balade depuis quelques années sur les chan de #crunchbang-fr, #shovel-crew , #cyber-nux et maintenant #handylinux.
l’IRC/Jabber est un univers particulier, chaque salon a ses règles (comme dans les bars) et avec le temps, chacun(e) prend ses habitudes : on sait que coyotus sera rarement là à 4h du mat’, que j’y serais rarement à 7h (sauf nuit blanche totale) et que linette revient de suite, elle sort le chien… on se retrouve, comme une bande de potes, on tisse des liens et des affinités se créent. les prémices d’une relation humaine car oui, même en mode virtuel, je ne peux m’empêcher d’aimer les humains avec lesquels j’échange.

tout roule alors…
et bien en fait… malgré les g33ks de qualités rencontrés sur les différents salons, je reste sur ma fin : il me manque le clin d’œil complice, la tape dans le dos, le rire sonore et contagieux… parce que “lol”… voilà quoi … c’est pas pareil. il me manque la confiance immédiate d’un poignée de main, d’un regard franc et direct. et alors que les natifs du numérique évoluent semble-t-il sans écueils dans ces eaux, le contact réel me manque inévitablement.
j’ai conscience que cette situation est vécue par nombre de libristes et autres g33ks, mais c’est une découverte pour moi en ce moment. et pour tout dire… j’aime pas du tout : la dématérialisation totale des activités informatiques est une chose désagréable pour un habitué de la plume et de l’encre de chine (et des apéros).

dans ma solitude numérique, j’ai tout de même la chance de partager la vie d’une femme compréhensive (encore merci @toi) avec laquelle je peux discuter des nouveautés d’HandyLinux ou de mes bafouilles sur ce blog, mais son intérêt se fige à la vue de lignes de codes… pas son truc (et je comprends largement… je m’étonne de m’y intéresser :P ).

je parlais dans l’article précédent de ma vie numérique et karma immédiat oblige, j’ai décidé de transformer cette situation désagréable et décaler le temps que j’accorde à l’informatique “hors vie de famille” : mes activités vont se concentrer sur la soirée et/ou la nuit… une définition temporelle de ma vie numérique en quelque sorte qui conviendra je pense, à toute la famille ;)
à moi d’apprivoiser cette virtualité et d’en tirer le meilleur, sans me laisser atteindre par le pire. je verrais avec le temps, si l’informatique en mode pur virtuel me convient encore…

++
arp

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