pourquoi ici et pourquoi maintenant
je viens de débarquer sur diaspora* après une expérience ridicule des réseaux sociaux (G+ pour handylinux) car je cherchais un espace d’échange humain et je crois que parmi tous les réseaux sociaux en ligne actuellement, diaspora a la capacité de réunir des compétences et des humains de façon efficace et chaleureuse. (oh les bisounours ne sont pas loin…
je lis des articles classant les réseaux sociaux en fonction du nombre de membres…
je ne pense pas qu’il soit judicieux de juger de la réussite de diaspora en le
comparant aux autres réseaux sociaux (fb, g+ ou twt) car le but n’est pas le même
(se réunir pour partager, pas pour être “liké”), le principe de base n’est pas le
même (décentralisation entre autre), les utilisateurs ne sont pas les mêmes :
la plupart des utilisateurs facebook le sont pour rejoindre d’autres amis à eux et
partager des trucs (normal pour un réseau social) alors que les utilisateurs
diaspora le sont par “choix” : ils font le choix de ne pas partager exclusivement
sur facebook, ils font le choix de rencontrer des humains, de partager des idées,
des avis, au-delà du simple fait d’accumuler des “like” et ils font aussi le choix
d’utiliser un logiciel libre !!
plusieurs blogs parlent de la dispersion des énergies dans le libre, et du manque
de bras pour coder. “mais où sont les codeurs, les développeurs ??”…
bah ils sont pas au même endroit que les utilisateurs, et c’est bien compréhensible ;
quand j’ai passé une journée à dev pour handy, j’ai pas envie de me taper 200
messages à “faire suivre si t’es mon ami”…
et c’est là que diaspora peut tirer son épingle du jeu car cet espace, ni élitiste, ni kikoolol, offre une ambiance sereine et saine pour parler dev, options, roadmap, collaboration, sans trop de troll ni de guéguerre débile. Mais pour ça, il faut participer. Il faut donner la parole à la majorité silencieuse, la majorité de gens dotés d’un cerveau qui ne veulent pas s’étendre sur les réseaux sociaux, mais qui aimeraient quand même partager en bonne intelligence.
l’ouverture de #framasphère
offre une stabilité nécessaire à diaspora en france (même si je suis sur diaspora-fr)
qui pourra aussi inscrire ce réseau dans une dynamique plus vaste, celle du réveil
du logiciel libre !
plusieurs personnes prônent une “organisation” pour le libre, je pense que c’est une
erreur (mais je suis anarchiste). en revanche, mettre en place le cadre adéquat
permettant aux échanges de s’effectuer librement et de façon “propre” (nospy) me
semble être une excellente idée… ah mais que dis-je… c’est déjà fait !!
Diaspora* est là !!
voilà pourquoi ici et pourquoi maintenant.
alors si comme moi vous croyez à cette émulation qui pourrait, avec du travail, de
l’entente, de la liberté et pas mal d’apéros, donner naissance à une réelle
communauté du Libre (au delà des distributions et des clivages puérils), prenez le
temps de réfléchir, de lire, d’écouter et de participer à cette communauté. Car
c’est votre participation intelligente qui pourra dégoûter les “vilains” (personne
ne participant à un réseau social que pour dénigrer son voisin et se hisser sur son
cadavre) de venir nous squatter, c’est votre implication bienveillante qui fermera
la bouche des vipères du dehors, c’est votre parole tolérante qui permettra à tout
le monde d’oser s’exprimer et ainsi, faire émerger les idées de demain, construire
le Libre, pas celui qui nous enfermera dans une bulle élitiste et stérile, mais
celui qui nous libérera !
merci de votre attention ;)
++
arp
edit en no-smile…
il se trouve que les réseaux sociaux, c’est vraiment pas pour moi…
je n’arrive absolument pas à gérer le déferlement de troll et autres dogmes libristes
qui circulent sur ces plateformes, libres ou non. je crois au final que quelque soit
l’outil utilisé, il y en a toujours un pour en faire de la merde, et je vais pas
sur un réseau pour en bouffer… j’en parle dans un prochain article