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arpinux & handylinux : le paradoxe

arpinux & handylinux : le paradoxe

pour commencer en beauté … je n’utiliserais jamais handylinux !
“tu verras dans 10 ans … si tu continueras à te taper des nuits blanches de config… ?!”
bah non … dans 10 ans j’augmenterai la taille de la police par défaut dans mon dwm.
(…) … une pause
c’est un des aspects les plus passionnant de cette aventure handylinux : je construis une distribution que je n’utiliserais jamais, et pour des gens que je n’aurais jamais rencontré sur les réseaux de libristes classiques.

handylinux rassemble tout ce qui m’agace en informatique : les menus en cascade, les boutons de réglages, la configuration graphique, le thème clair, les outils graphique partout et pour tout, la gestion de mon bureau par un programme central (XFCE en l’occurrence)… bref, tout ce qui m’a fait partir d’ubuntu au début (je n’y suis jamais retourné pour d’autres raisons que j’évoquerais certainement dans ces pages)

mais alors pourquoi s’impliquer autant dans un tel projet ?
c’est le besoin… pas le mien (va savoir) mais celui des utilisateurs. je ne dis pas qu’ils ont un besoin impérieux d’handylinux, je parle de la méthode de construction de la distribution…
pour construire une distribution, il faut en gros, choisir une base (on a prit Debian), des applications et un thème. (dit comme ça on dirait une grosse arnaque). handylinux se démarque des autres distributions pour le stade du choix des applications (entre autre). cette étape généralement guidée par les capacités techniques, est sur handylinux, guidée par les besoins des utilisateurs.
toutes les applications présentes le sont sur demande d’un utilisateur. les applications ne viennent pas des devs, et ça change beaucoup de choses.

je le dis honnêtement, c’est très gratifiant. travailler une nuit pour modifier son conky et faire un shot pour un forum, c’est sympa, et j’en ai fait un paquet. mais se prendre la tête une nuit afin de proposer une fonctionnalité facilitante pour un ou plusieurs utilisateurs, c’est quand même autre chose.

en mode facebook, je vous raconterais l’histoire de cette dame charmante dont je tairai le nom et qui m’envoie un e-mail me remerciant pour handylinux… elle allait juste résilier son compte FAI, lassée de l’informatique, de ses contraintes, de ses bugs. elle est tombé sur handylinux et (re)découvre un univers informatique qui, à sa grande surprise, rejoint une partie de ses valeurs humaines.

et c’est là que le geek que je suis verse sa larme car putain que ça fait du bien !!!

si ma maniaquerie, mes insomnies et mon envie de partager peuvent permettre à certaines personnes de profiter de l’outil informatique librement et sereinement, alors le paradoxe est effacé, j’aime handylinux, pari gagné.
le bonus ultime ?? je ne suis pas seul dans l’aventure et les contributions viennent de partout dans cette collégialité qui s’est formé autour d’idées, autour d’envies et de besoins. et non autour d’un patron, d’un système, d’une entreprise ou d’un gourou.

la formation de l’équipe pour effacer la paradoxe :
non, le paradoxe ne s’est pas effacé tout seul. j’ai à mes côtés pour m’aider, contribuer, me recentrer, me faire découvrir encore de nouvelles choses, une équipe de tarés. oui, de tarés, je suis obligé de le dire. ils ont fait un tel travail de communication, de test, de recherche, d’entraide sur le forum, d’édition de la documentation, qu’handylinux a décollé en 3 mois avec l’aide et le relais de bloggers comme fredbezies, Cyrille Borne ou andré ani (profitant aussi de la fin du support de windows XP), alors une mention spéciale à mon équipe (oui j’ai dit “mon”) car je suis en face de personnes qui respectent mon travail et savent me dire merde en même temps.
une fois l’idée de départ de guantas et les contributions de la communauté crunchbang-fr réunies, mon expérience en matière de construction de live Debian me plaça automatiquement en mode dev/admin pour le projet. ça ressemblait aux autres projets.. un gars allait tout se taper comme d’hab, et ça s’arrêterait quand le gars en aurait marre.
mais non ! ça ne s’est pas passé comme ça ! très vite, fibi, tartarin, manon, wiscot, firepowi, dyp (pardon à celles et que j’oublie ici mais qui sont crédités dans les sources ;)) sont venus nous prêter main forte à guantas et moi. lorsque le projet a prit de l’ampleur, j’ai demandé la création d’un “staff” afin de se partager les tâches. là encore, chacun a prit sa place tranquillement, sans directives particulières. fibi teste dans tous les sens, réalise régulièrement des vidéos de présentation et a prit en charge le blog officiel autrefois maintenu par guantas (même si je fais quelques annonces dedans), dyp s’est installé sur le forum et le wiki, passe au crible chaque post et a cartonné sur la traduction, manon est d’une aide précieuse pour les outils handylinux (elle est notre codeuse python officielle. merci encore manon), tartarin est notre “spammer” officiel avec un nombre de rétrolien impressionnant à son actif, mais surtout un maître dans l’art de l’édition d’articles de présentation pour handylinux.
ps : à celles et ceux qui ne sont pas cités, veuillez me pardonner, et merci pour vos contributions à handylinux !

oui, le paradoxe existe, car je ne comprends toujours pas pourquoi les gens ne se mettent pas tout simplement aux mans … avec une Debian, et hop.
c’est la collégialité d’handylinux qui efface ce paradoxe car les utilisateurs arrivent avec de réels besoins et des idées tirées de leurs expériences.

je termine donc avec un “merci”
@+
arp

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