famille
au risque d’user de lieux communs, ce qui est souvent le cas lorsqu’on cherche la simplicité dans l’expression, j’aime ma famille.
oui, une précaution oratoire pour commencer… à propos des lieux communs : dans notre société, “j’aime ma femme” et “j’aime le chocolat” peuvent être comparés. la dialectique a pris le pas sur le respect élémentaire des valeurs humaines. tout est comparable et discutable. on a cru gagner notre liberté en mettant tout au même niveau, à notre niveau. on en a oublié le “divin”, le “sacré” et le “je t’aime” est devenu plus fade.
mais revenons au sujet qui m’amène ici ce soir.
mon histoire familiale ressemble a beaucoup d’autres.
comme la plupart, j’ai hérité de ma famille “de sang”, celle vers laquelle
se tournent tous nos espoirs au début de notre vie. celle qui par conséquence,
nous déçoit le plus, car personne ne peut combler toutes ces attentes.
ces premiers sentiments sont fabuleux, ou douloureux, mais ils marquent à
jamais notre façon de “ressentir”.
c’est alors que ce “ressenti” (nous) rencontre la famille “choisie”. celle vers laquelle on avance avec prudence et courage, celle avec laquelle on partage des secrets futiles ou dramatiques, celle qui va combler les attentes perdues de notre famille “de sang”.
c’est avec cette expérience que nous créons (si nous le pouvons/souhaitons)
notre famille “de sang neuf”, nos enfants.
ces trois familles coexistent …ou pas, dans notre vie. se succèdent ou se
mêlent, collaborent ou combattent. j’ai l’immense chance d’avoir une famille
de sang qui ne me veut aucun mal, une famille choisie qui ne me souhaite que
du bien, et une famille de sang neuf qui me comble de bonheur. c’est pourquoi
je peux écrire, en pesant mes mots, j’aime ma famille.
@+
arp